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Publié le : 09-11-2022
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Type : Projet
Dans le cadre du festival ALIMENTERRE qui se déroule chaque année du 15 octobre au 30 novembre, Agrisud a co-organisé avec l’Institut de Géographie Tropicale (IGT) une projection-débat en Côte d’Ivoire intitulée « Promouvoir l’agriculture familiale durable : des actions concrètes ! ».
35 étudiants en master à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan ont participé activement à cet évènement qui a été l’occasion pour certains d’entre eux de présenter le travail qu’ils ont mené avec Agrisud sur le projet PROFIT (Promotion de filières agricoles territorialisées).
L’agriculture familiale durable en Côte d’Ivoire et ailleurs
La Côte d’Ivoire est un pays agricole basé en grande partie sur l’agriculture d’exportation. L’agriculture vivrière est, quant à elle, confrontée à plusieurs problématiques : manque d’encadrement et de structuration, défis liés au changement climatique, pression et insécurité foncière, etc. Le développement d’une agriculture vivrière durable, par le renforcement des exploitations agricoles familiales, la structuration des filières et l’appui aux dynamiques de territoires, est donc un enjeu majeur pour assurer la sécurité alimentaire du pays.
Afin de mieux faire connaître les actions possibles allant dans ce sens, deux films de capitalisation réalisés par Agrisud ont été projetés. L’un sur l’agriculture durable et la protection de l'environnement au Vietnam, l’autre sur la collaboration multi-acteurs et le développement agricole au Sénégal.
Les étudiants ont été frappés par les difficultés climatiques auxquels font face les producteurs et productrices vivant au sein du Parc National Hoàng Liên au Vietnam. Ils ont pu faire le rapprochement avec les aléas climatiques en Côte d’Ivoire comme les inondations ou parfois la sècheresse qui s’accentuent ces dernières années.
Ils ont également pu constater la diversité d’acteurs qu’il est nécessaire de mobiliser pour lever les blocages rencontrés par les exploitations agricoles, comme pour l’accès à l’eau au Sénégal. Cet exemple a particulièrement fait écho à leur propre contexte dans le District Autonome d’Abidjan marqué par une forte pression foncière liée à l’urbanisation de la ville d’Abidjan qui réduit considérablement l’espace dédié à l’agriculture.
Les actions mises en œuvre dans le District Autonome d’Abidjan
Le projet PROFIT, mis en œuvre par Agrisud et ses partenaires dans le District Autonome d’Abidjan vise à développer l’agriculture vivrière familiale et la filière attiéké en périphérie d’Abidjan.
Camille MOULENE, représentante d’Agrisud en Côte d’Ivoire, a présenté le partenariat avec l’IGT puis, deux des étudiants, Irie Ferdinand DJE Bi et Ayenon Jean-Junior Adon YAPO ont présenté le travail d’élaboration du Plan de Développement Agricole du village d’Adattié auquel ils ont contribué dans le cadre du projet PROFIT.
Il s’agit d’un plan d’action basé sur un diagnostic de territoire participatif qui établit les orientations stratégiques et les actions prioritaires à réaliser dans le village pour préserver et valoriser l’agriculture durable. Le travail est réalisé par un comité villageois représentatif des différentes communautés du village, avec l’appui d’Agrisud, de l’IGT et du District Autonome d’Abidjan.
Le débat avec les étudiants a été très riche, ils étaient notamment curieux de savoir comment les problématiques foncières étaient traitées. Les discussions ont permis de mieux expliquer l’approche territoriale comme moyen pour répondre aux problématiques dépassant les exploitations agricoles telles que l’accès au foncier ou l’accès aux marchés. Il convient ainsi de travailler sur des projets multi-acteurs et pluri-secteurs car les problématiques sont transversales.
Les étudiants présents ont montré un vif intérêt pour le sujet choisi et ont pu prendre toute la mesure du rôle qu’ils ont à jouer dans le développement des systèmes agricoles et alimentaires durables en Côte d’Ivoire. En effet, les projets de développement agricole doivent inclure une approche territoriale qui mobilise des compétences variées. Dans le cas de l’élaboration du Plan de Développement Agricole, la cartographie, la réalisation d’enquêtes et l’analyse des relations entre l’Homme et son espace ont été nécessaires, sujets qui sont au cœur des études à l’Institut de Géographie Tropicale.
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